Motivation et performance : beaucoup d’idées fausses

Le mot motivé se trouve aujourd’hui employé à tout bout de champ. On l’utilise même parfois pour différencier les personnes entre-elles : les motivées d’un côté, les non motivées de l’autre. Cela ne dit que la moitié des choses.

Nous ne sommes pas motivés dans l’absolu, en toutes circonstances et indépendamment du contexte dans lequel nous nous trouvons. Nous sommes motivés par quelque chose. Tout le monde est motivé, mais nous ne sommes pas tous motivés par la même chose. Etymologiquement, motivation se rattache à motif : ce qui pousse à faire quelque chose. La motivation est le « petit moteur » que nous avons tous en nous.

Un « petit moteur » intérieur que nous avons tous, mais que nous n’alimentons pas forcément avec le même type de carburant. C’est la satisfaction de besoins qui nous pousse à agir : besoins de sécurité, d’estime, de reconnaissance, de réalisation de soi,…

Tout le monde cherche à satisfaire des besoins. Mais les besoins des uns ne sont pas les besoins des autres. Par son comportement, par sa manière d’aménager les situations de travail, le manager donne ou ne donne pas à ses collaborateurs la possibilité de satisfaire un certain nombre de leurs besoins à travers leur travail.

Les individus dont la situation de travail n’est pas motivante ne sont pas forcément non performants. Tout comportement performant, dans le sens d’un comportement qui produit des résultats en adéquation avec des objectifs prédéfinis, n’est pas forcément motivé. La relation entre la motivation et la performance est bien plus compliquée qu’il n’y paraît en première analyse.

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Entre motivation et performance, tous les cas de figure existent. On trouve, cela va sans dire, des individus motivés et performants, et, inversement, des individus non motivés et peu performants, mais aussi des individus non motivés et performants, voire des individus motivés et non performants.