Se dégager du quotidien

Pour se dégager de l’adhérence des problèmes du quotidien, le manager doit adopter une posture et prendre une série de décisions conscientes.

Le manager est face à un paradoxe. D’une part, il est englué, les pieds dans la glaise toute la journée. D’autre part, il est aspiré par des stimulations et des sollicitations à réponses rapides. Or, il est fondamentalement attendu sur ce que le système l’empêche de faire, c’est-à-dire prendre du recul pour prendre des décisions sinon stratégiques au moins à forts enjeux. Pour s’en sortir, il doit donc se dégager de l’adhérence des problèmes du quotidien, récupérer du temps pour se consacrer davantage à la réflexion.

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Cela ne peut venir que de lui, le système le tirant en sens inverse. C’est donc une posture qu’il doit adopter. Cette posture se traduit par une manière de vivre les choses au quotidien (ne pas vivre comme non productif les deux heures de réflexion bloquées dans la semaine), mais également par une série de décisions conscientes qui l’empêcheront d’être guidé par le flot des circonstances quotidiennes. Ces décisions portent sur :

  • Ce sur quoi il doit faire l’impasse ;
  • Ce qu’il doit renvoyer vers d’autres secteurs ;
  • Ce qu’il doit déléguer à ses collaborateurs, dans une optique de développement mais aussi de gain de temps ;
  • Ce qu’il doit faire en mode dégradé (« quick and dirty ») ;
  • Ce pour quoi il doit s’appuyer sur son équipe, sur l’intelligence collective ;
  • Et, enfin, ce qu’il ne peut faire que lui-même.

L’accumulation du stress empêche la prise de recul. Le manager doit ainsi trouver un équilibre personnel fondamental pour être capable d’adopter cette posture. Cela passe par un équilibre vie professionnelle / vie privée, le planning de zones de ressourcement personnel et, surtout, le fait de trouver son régime de croisière, c’est-à-dire d’appréhender l’exercice de sa fonction de management comme un marathon et non comme une série de sprints.