La décision : une double question d’équilibre

Pour décider avec le maximum de pertinence, le manager doit rechercher les combinaisons les plus équilibrées entre les trois ressources décisionnelles. Qu’il ait ou non associé autour de lui, le choix engage la responsabilité du manager. En dernier ressort, décider est donc toujours un acte individuel.

Pour chacune des décisions qu’il prend, le manager mobilise toujours une combinaison faite des trois ressources décisionnelles. En fonction de sa personnalité et de sa culture décisionnelle, il mobilise plus ou moins naturellement chacune d’elles. Notons que poussées à l’extrême, ces ressources peuvent amener le manager à échafauder des plans sur la comète, à avoir le nez dans le guidon ou encore à fonctionner comme une commission scientifique.

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Il s’appuie également de manière plus ou moins spontanée sur des dispositifs individuels ou collectifs.

Les combinaisons déséquilibrées, ou insuffisamment équilibrées, constituent les principaux biais cognitifs que le manager doit chercher à rétablir pour mieux apprivoiser la complexité de son environnement et, ce faisant, décider avec plus de pertinence. En effet, pour accroître sa capacité à prendre des décisions, le manager devra sans cesse chercher l’équilibre entre les trois ressources décisionnelles.

« On est plus intelligent à plusieurs », entend-on souvent. Dans certaines situations, le manager tirera profit à associer largement autour de lui au processus de décision de manière à augmenter ses ressources décisionnelles (analyse, expérience ou imagination) de celles des tiers. Le manager tirera profit à identifier précisément ses alliés et ses adversaires en amont de la prise de décision, mais également lors de sa mise en œuvre.

Dans d’autres situations, au contraire, le collectif ou une association trop large génèreront potentiellement discorde, divergence et conflit. Le manager recherchera alors plutôt la concentration et la prise de recul individuelle.